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communique du collectif des sons -->rencontre avec sarkos

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il y a 22 ans 2 mois #126 par baboon
du collectif des sons :

SARKOZY FAVORABLE AU DIALOGUE ?

Le ministre de l'intérieur voulait nous recevoir, nous avons hésité mais nous y sommes allés. Voici le communiqué des collectifs de sons.

RESULTATS DE LA RENCONTRE
SARKOZY - COLLECTIF DES SOUND SYSTEMS
LE JEUDI 19 SEPTEMBRE 2002 A PARIS

Le jeudi 19 septembre le collectif des sound systems a participé à une réunion avec le ministre de l'Intérieur sur les questions relatives aux free parties.
Monsieur Sarkosy a indiqué selon lui l'exaspération des français face aux teknivals (gros rassemblements de sound sytems sur plusieurs jours une demi-douzaine de fois par an). Il a semblé relativement maîtriser le sujet bien que faisant parfois l'amalgame entre free party et soirée techno à visée commerciale.

Nous avons d'abord cru bon de rappeler la situation.

1/ Nous ne sommes pas des professionnels et nous ne souhaitons pas le devenir.
Nous concevons notre activité sur le principe et la forme de la fête de la Musique : des musiciens amateurs se regroupent pour jouer devant un public.

2/ La structure associative cache pour la plupart des structures professionnelles de fait avec les moyens financiers qui vont avec.

3/ La question de mise aux normes n'est pas essentiellement pour nous une question de principes mais elle engendre notre disparition de fait parce qu'elle engendre des dépenses que nous ne pouvons assumer. La question de la réglementation, au-delà de ses inquiétudes légitimes, nous semble aussi un masque pour formater les manifestations.
Il est regrettable qu'il n'existe pas de possibilité pour l'initiative privée de se développer sous une forme souple, non professionnelle et non marchande.
Enfin la répression pourrait se concentrer un peu plus sur les dealers et un peu moins sur les musiciens.

Nous avons rappelé que nous ne demandions rien, pas d'aides ou de subventions. Cela nous semble suffisamment rare pour être soulignés. Notre mouvement s'appuie sur ses propres forces et ne réclame nul assistanat. Trop de réglementations accroissent les coûts de nos soirées à but non lucratif et nous obligent à demander des subventions qui ne nous sont données que si nous offrons un art officiel. Cela ne nous semble pas bien.

Le ministère a proposé que nous lui communiquions les points de la loi qui nous paraissaient les plus injustes et excessifs. Ensuite il nous a demandé ce que nous comptions faire sur les questions de toxicomanie. Nous avons rappelé notre engagement très ancien sur les questions de prévention, avant même que les pouvoirs publics ou les associations s'en préoccupent. Nous sommes volontiers prêts à le symboliser par l'adoption d'une charte sur la question. Mais la répression n'était pas de notre ressort. Un citoyen ordinaire ne peut et ne doit s'octroyer des pouvoirs de police. Il a reconnu lui-même la difficulté que rencontraient ses propres services sur la question.

Notre principal point de désaccord fut sur la question des petits événements (ce que nous appelons stricto sensu les free parties, 500 à 2500 personnes pour une durée de 12h) qu'il n'a pas voulu traiter estimant qu'elles ne sont pas de son ressort. Or elles représentent l'essentiel de nos activités.

Par contre quelques avancées sérieuses ont été fait sur les teknivals. Sur ces 4 dates annuelles, nous pourrions travailler ensemble pour les mettre en oeuvre dans les meilleures conditions. Un premier rendez-vous est pris pour celui du nouvel an. Le ministère a estimé qu'une réussite logistique de celui-ci pourrait permettre de déverrouiller la situation «psychologique », puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, pour les événements plus modestes. A vrai dire nous pensons que prendre le problème dans l'autre sens nous parait plus sage.

Comprenant que tout cela demande du travail, nous souhaitons la création d'un atelier de travail axé sur les problèmes propres à la free party qui pourrait se mettre au travail en 01/2003 sur la base des résultats du teknival du nouvel an. Nous souhaitons avoir des facilités pour l'organisation des free parties pilotes qui permettrait sur le terrain d'identifier et de résoudre chaque problème de façon pragmatique.

Nous proposons que soit créée une carte des lieux où les free parties engendreraient le moins de nuisances possibles. Cette carte des lieux serait l'acte le plus sûr pour éviter les risques et favoriser un encadrement sanitaire (fait avec des associations comme Médecins du Monde qui ont du personnel formé, et compétent pour ce genre de travail et qui accepte de le faire bénévolement). Selon nous, les médiateurs en préfecture devraient être capables d'obtenir un lieu pour une rave party et ne pas être de simples chambres d'enregistrement du refus des maires qui ne sont pas dans une position micro-politique facile pour accepter une rave sur leur territoire, même s'ils le voudraient parfois.

Aussi si de nombreuses questions demeurent et des divergences persistent, il faut reconnaître que cette réunion fut assez intéressante et productive. Nous allons faire de notre côté le pari de la bonne volonté. Le rendez-vous du premier janvier donnera la portée exacte des discours et des actes de chacun.

Le collectif des sound systems.

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